Rock en Seine J3 et fin

Enfin, il arrive ! L’article sur le dernier jour de Rock en Seine 2014. Le dimanche est un jour difficile pour les groupes, ils doivent donner encore plus pour soulever des foules fatiguées de deux jours de marches avec peu de sommeil. Ce sera notamment le cas pour Blood Red Shoes qui relèva le défi avec brio. Le duo anglais enchaîna les titres rock sans fausse note et transmit avec brio l’énergie nécessaire pour démarrer la journée et mettre en conditions. Je vous conseille vivement de regarder le concert intégral dispo ici et de vous procurer leur dernier opus.

Il fût ensuite temps de faire le tour des expositions avec le traditionnel RockArt’ où des artistes créent des posters pour les groupes du festival, déplacé sur l’espace jusqu’alors inexploité du parc entre la Cascade et la Pression Live. En 6 années de Rock en Seine, j’avoue mon coup de cœur à l’exposition photos Dark Lens de Cédric Delsaux, où l’artiste a intégré des personnages de la saga Star Wars dans des lieux réels, comme si l’air de rien nous pourrions croiser C3PO ou un clone près de chez nous. J’ai trouvé l’idée vraiment brillante et l’expo très originale. Totalement le genre de reproduction que j’aimerais me procurer.

Revenons à la musique avec les excités d’Airbourne qui ont retourné le public en plein milieu de l’après midi, alliant énergie, folie et humour dans un show parfaitement orchestré. Les trois membres du groupe très très inspiré d’AC-DC rend hommage comme il se doit à ces derniers. Entre les deux musiciens guitariste bassiste qui se décrochent les cervicales et échangent de place en courant sur scène, le leader étale toute sa fougue en parcourant  de long en large tout l’espace qui lui était disponible. Il parvient même à se mêler au public sur les épaules d’un homme de la sécurité façon petit poney, n’arrêtant en rien son jeu de guitare. Après deux trois canettes de bières explosées en rythme sur sa tête et avoir dominé tout le parc de Saint Cloud du haut du mur d’amplis, l’australien aura laissé un nom dans les mémoires du festival. Pour ceux qui n’étaient pas encore totalement réveillés, le ton était donné.

S’ensuit des bribes de concerts et de marche à travers le parc, Selah Sue et sa voix si reconnaissable, Brody Dalle et son punk débridé, Thurston Moore et Lana Del Rey un peu trop rose pour moi.

Il fût temps de reprendre de l’énergie pour la dernière tête d’affiche des trois jours, et pas des moindres: Queens of the Stone Age. Josh Homme a tenu ses promesses, avec un show appliqué, des titres forts tels que No one knows balancé en pleine face en deuxième morceau de la setlist. Un grand moment comme il y en a peu. Je regrette toujours que de tels groupes clôturent les festivals, après 9h de sommeil et trois jours de marche…

C’est ainsi que revint la nostalgie du départ du lundi matin, plus que 364 jours…

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Rock en Seine 2014 J2

Le deuxième jour de Rock en Seine a été beaucoup plus calme que le vendredi, laissant un peu de répit. Après la fameuse descente du camping, le début d’après midi s’annonce ensoleillé. Tout d’abord, allongés dans l’herbe à écouter Junip (vidéo ici), puis Alb (vidéo ici) et Jean Jean.

Par curiosité, nous avons fait un détour par la grande scène pour voir GOASTT (the Ghost Of A Saber Tooth Tiger). Et c’est sans à priori que j’ai découvert la musique de Sean Lennon (chant et guitare) et de la très jolie Charlotte Kemp Muhl à la basse et aux chœurs. L’album studio plutôt rock psyché (qui fera l’objet d’un autre article) ressort plus brut sur scène. L’album y est bien défendu, notamment avec Xanadu mélangeant bons riff en live et voix douces et entêtantes. Rien à voir avec la version studio. Un vrai souffle frais et planant en cette après midi, une ambiance parfaite pour un festival. A tel point qu’ils m’ont convaincu de me procurer leur 33 tours post show.

Ne pouvant assister au concert en entier, faute de temps, nous sommes repartis vers la scène de l’Industrie pour retrouver Cheveu, malheureusement de loin. Arrivés tardivement et après le début du concert, tout l’espace devant la scène était pris d’assaut. En ajoutant à cela l’absence d’écran, difficile d’accrocher.

Peu importe, nous repartons décidés nous placer pour accueillir Portishead. Un groupe au nom mythique, et très attendu à Saint Cloud. Le parc était bondé, mais silencieux. Religieusement silencieux. Pendant le concert, seules résonnaient les plaintes de Beth Gibbons, laissant apparaître la souffrance sur son visage. Je reste persuadé que ce groupe serait bien plus appréciable dans un contexte plus intimiste. La célèbre et sensuelle bien que triste Glory box (vidéo ici) a mis tout le monde d’accord.

C’est ensuite au tour de Flume d’entrer en scène à la Cascade et de nous en mettre plein la vue malgré son jeune âge. Je n’écoute pas beaucoup de musique électronique mais ses mix accrocheurs ont produit leur petit effet et je pense m’y pencher prochainement. Le public a été rapidement conquis, un artiste à suivre.

La fin de soirée a dû être partagée entre The Horrors et The Prodigy. Nous avons commencé par les premiers, scène de l’Industrie, en se plaçant assez près, histoire ne pas être pénalisés par l’absence d’écran. Cela a fait plaisir de les voir sur cette scène, c’est qu’ils ont fait un bout de chemin depuis leur dernier passage à Rock en Seine en 2011. De la Pression live vers une scène plus importante, des chemises moins fleuries mais un Rhys Webb toujours fidèle à lui-même avec sa coupe à la Mireille Mathieu et ses danses langoureuses avec sa basse. Je regrette malgré tout le jeu scénique de Faris Badwan (au chant) toujours aussi peu développé et les flash de lumière blanche qui nous sont envoyés droit dans les yeux. C’est avec regret qu’il nous faut quitter le show pour assister à la fin de The Prodigy. Heureusement, Culture box nous permet de revoir les concerts, n’hésitez pas à regarder l’intégralité ici.

Et c’est une fin de deuxième journée de festival en force avec le groupe anglais et un public survolté !

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