Rock en Seine 2014 J2

Le deuxième jour de Rock en Seine a été beaucoup plus calme que le vendredi, laissant un peu de répit. Après la fameuse descente du camping, le début d’après midi s’annonce ensoleillé. Tout d’abord, allongés dans l’herbe à écouter Junip (vidéo ici), puis Alb (vidéo ici) et Jean Jean.

Par curiosité, nous avons fait un détour par la grande scène pour voir GOASTT (the Ghost Of A Saber Tooth Tiger). Et c’est sans à priori que j’ai découvert la musique de Sean Lennon (chant et guitare) et de la très jolie Charlotte Kemp Muhl à la basse et aux chœurs. L’album studio plutôt rock psyché (qui fera l’objet d’un autre article) ressort plus brut sur scène. L’album y est bien défendu, notamment avec Xanadu mélangeant bons riff en live et voix douces et entêtantes. Rien à voir avec la version studio. Un vrai souffle frais et planant en cette après midi, une ambiance parfaite pour un festival. A tel point qu’ils m’ont convaincu de me procurer leur 33 tours post show.

Ne pouvant assister au concert en entier, faute de temps, nous sommes repartis vers la scène de l’Industrie pour retrouver Cheveu, malheureusement de loin. Arrivés tardivement et après le début du concert, tout l’espace devant la scène était pris d’assaut. En ajoutant à cela l’absence d’écran, difficile d’accrocher.

Peu importe, nous repartons décidés nous placer pour accueillir Portishead. Un groupe au nom mythique, et très attendu à Saint Cloud. Le parc était bondé, mais silencieux. Religieusement silencieux. Pendant le concert, seules résonnaient les plaintes de Beth Gibbons, laissant apparaître la souffrance sur son visage. Je reste persuadé que ce groupe serait bien plus appréciable dans un contexte plus intimiste. La célèbre et sensuelle bien que triste Glory box (vidéo ici) a mis tout le monde d’accord.

C’est ensuite au tour de Flume d’entrer en scène à la Cascade et de nous en mettre plein la vue malgré son jeune âge. Je n’écoute pas beaucoup de musique électronique mais ses mix accrocheurs ont produit leur petit effet et je pense m’y pencher prochainement. Le public a été rapidement conquis, un artiste à suivre.

La fin de soirée a dû être partagée entre The Horrors et The Prodigy. Nous avons commencé par les premiers, scène de l’Industrie, en se plaçant assez près, histoire ne pas être pénalisés par l’absence d’écran. Cela a fait plaisir de les voir sur cette scène, c’est qu’ils ont fait un bout de chemin depuis leur dernier passage à Rock en Seine en 2011. De la Pression live vers une scène plus importante, des chemises moins fleuries mais un Rhys Webb toujours fidèle à lui-même avec sa coupe à la Mireille Mathieu et ses danses langoureuses avec sa basse. Je regrette malgré tout le jeu scénique de Faris Badwan (au chant) toujours aussi peu développé et les flash de lumière blanche qui nous sont envoyés droit dans les yeux. C’est avec regret qu’il nous faut quitter le show pour assister à la fin de The Prodigy. Heureusement, Culture box nous permet de revoir les concerts, n’hésitez pas à regarder l’intégralité ici.

Et c’est une fin de deuxième journée de festival en force avec le groupe anglais et un public survolté !

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Rock en Seine 2014 J1: Et Boom ! (Tick tick)

Poursuivons cette fameuse première journée de Rock en Seine, riche en son et en émotions.

Après le concert de Gary Clark Jr, une pause culinaire s’impose et comme chaque année, nous nous dirigeons vers le coin cuisines du monde déplacé après la scène de la cascade. Ensuite, une balade dans le parc entre Crystal Fighters et Jake Bugg. Nous repartons vers la scène de la Cascade pour assister au concert de Blondie, qui nous envoie ses tubes en plein face, à commencer par One way another. Il y avait beaucoup trop de monde et il était difficile de voir quelque chose, même sur les écrans. La fréquentation du festival augmentant tous les ans, certains concerts sont moins appréciables car dur d’en profiter.

L’appel des Hives se faisant sentir,  nous prenons la direction de la grande scène avant la fin de Blondie. Le décor est déjà planté, sur fond de la photo d’un homme tirant des ficelles reliées aux gigantesques lettres des HIVES. L’excitation se fait sentir au fur et à mesure que la foule emplit l’espace. Une musique retentit, quelque peu énigmatique, voire stressante comme dans un vieux polar. Les yeux de l’homme s’allument d’un rouge puissant. Je me demande encore si ce n’est pas Howlin’ Pelle Almqvist et son personnage « un brin » mégalo sur cette photo. En tout cas, cette mise en scène présageait beaucoup.

Enfin, les cinq membres du groupe font leur apparition, tout de noir et de blanc vêtu, entre une veste proche de la blouse de chimiste et une cravate géante clownesque. Mis à part quelques problèmes de micro, c’est un grand moment, je dirais même le meilleur du weekend. Le groupe développe une énergie folle et contagieuse. Leur meneur au nom imprononçable, grimpe, saute, court  et occupe l’espace de la scène avec un naturel et un charisme hors pair. Son arrogance nous amuse, même lorsqu’après avoir réclamé des cris du public, il nous demande de nous taire. Il se déchaînent et brandit un drapeau issu du public intitulé Liberté, Egalité, The Hives et l’accroche à son pied de micro. D’un anglais impeccable et d’un très bon français, il donne énormément, accompagné de son groupe. Petite mention spéciale aussi Nicholaus Arson qui s’est déchainé à la guitare et qui a bien mouillé la chemise et la mèche ! Il ne faut surtout pas oublier le reste du groupe et les Ninjas qui gèrent la technique (fil de micro, Howlin étant difficile à suivre) et qui pour notre plus grand plaisir ont joué des maracas et du tambourin. Tous leurs plus grand titres y sont passés, un inédit également. Bref, un vrai moment de rock. Je vous conseille si ce n’est pas déjà fait de voir ou revoir le concert disponible ici.

C’est avec entrain que nous traversons ensuite le parc jusqu’à la scène Pression live. Et oui, il aura fallu du courage et les Royal Blood pour nous embarquer jusque là bas. Cette scène étant malheureusement très mal agencée et sans écran, nous ne voyons pas grand chose. Mais qu’importe, le duo basse batterie fait le show et donne du plaisir. Cette session bien trop courte, nous laissant un peu sur sa faim, à revoir ultérieurement.

Cette première journée de Rock en Seine se termine par nos anglais favoris, les Arctic Monkeys. Ils étaient déjà venus en 2011 sur la tournée de Suck it and See. Ce concert avait été pour moi une révélation. Cette année, la tournée d’AM est beaucoup moins dynamique, malgré un Brianstorm et un Teddy picker survoltés. Alex Turner gagnant 20 ans d’âge et beaucoup moins de sex appeal avec son nouveau look, n’aidant en rien. Ce n’est pas l’attitude du groupe mais AM qui donne au live une atmosphère différente. Dancing shoes et R u mine m’ont tout de même réconciliée. Le show était pro, bien orchestré, mais je reste un peu sur ma faim (vidéos ici et ici).

Pour ceux qui rentraient au camping, la nuit ne faisait que commencer, avec un after jusqu’à 3h puis dans les allées des tentes pour les plus téméraires. Ce vendredi restera pour moi le jour de la meilleure programmation du Rock en Seine 2014.

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