Le deuxième jour de Rock en Seine a été beaucoup plus calme que le vendredi, laissant un peu de répit. Après la fameuse descente du camping, le début d’après midi s’annonce ensoleillé. Tout d’abord, allongés dans l’herbe à écouter Junip (vidéo ici), puis Alb (vidéo ici) et Jean Jean.
Par curiosité, nous avons fait un détour par la grande scène pour voir GOASTT (the Ghost Of A Saber Tooth Tiger). Et c’est sans à priori que j’ai découvert la musique de Sean Lennon (chant et guitare) et de la très jolie Charlotte Kemp Muhl à la basse et aux chœurs. L’album studio plutôt rock psyché (qui fera l’objet d’un autre article) ressort plus brut sur scène. L’album y est bien défendu, notamment avec Xanadu mélangeant bons riff en live et voix douces et entêtantes. Rien à voir avec la version studio. Un vrai souffle frais et planant en cette après midi, une ambiance parfaite pour un festival. A tel point qu’ils m’ont convaincu de me procurer leur 33 tours post show.
Ne pouvant assister au concert en entier, faute de temps, nous sommes repartis vers la scène de l’Industrie pour retrouver Cheveu, malheureusement de loin. Arrivés tardivement et après le début du concert, tout l’espace devant la scène était pris d’assaut. En ajoutant à cela l’absence d’écran, difficile d’accrocher.
Peu importe, nous repartons décidés nous placer pour accueillir Portishead. Un groupe au nom mythique, et très attendu à Saint Cloud. Le parc était bondé, mais silencieux. Religieusement silencieux. Pendant le concert, seules résonnaient les plaintes de Beth Gibbons, laissant apparaître la souffrance sur son visage. Je reste persuadé que ce groupe serait bien plus appréciable dans un contexte plus intimiste. La célèbre et sensuelle bien que triste Glory box (vidéo ici) a mis tout le monde d’accord.
C’est ensuite au tour de Flume d’entrer en scène à la Cascade et de nous en mettre plein la vue malgré son jeune âge. Je n’écoute pas beaucoup de musique électronique mais ses mix accrocheurs ont produit leur petit effet et je pense m’y pencher prochainement. Le public a été rapidement conquis, un artiste à suivre.
La fin de soirée a dû être partagée entre The Horrors et The Prodigy. Nous avons commencé par les premiers, scène de l’Industrie, en se plaçant assez près, histoire ne pas être pénalisés par l’absence d’écran. Cela a fait plaisir de les voir sur cette scène, c’est qu’ils ont fait un bout de chemin depuis leur dernier passage à Rock en Seine en 2011. De la Pression live vers une scène plus importante, des chemises moins fleuries mais un Rhys Webb toujours fidèle à lui-même avec sa coupe à la Mireille Mathieu et ses danses langoureuses avec sa basse. Je regrette malgré tout le jeu scénique de Faris Badwan (au chant) toujours aussi peu développé et les flash de lumière blanche qui nous sont envoyés droit dans les yeux. C’est avec regret qu’il nous faut quitter le show pour assister à la fin de The Prodigy. Heureusement, Culture box nous permet de revoir les concerts, n’hésitez pas à regarder l’intégralité ici.
Et c’est une fin de deuxième journée de festival en force avec le groupe anglais et un public survolté !