Undervoid: pirates rock

Dimanche dernier, pour la fête de la musique, j’ai eu le plaisir de revoir jouer Undervoid à Strasbourg, ce qui a été l’occasion de les rencontrer et leur poser quelques questions.

Quelle est l’origine de la formation d’Undervoid ?

Marc, à la guitare, et Arnaud, guitare et chant, formaient chacun indépendamment un groupe de pop rock, un peu plus funk pour Arnaud avec Alex, batteur actuel de l’Undervoid. Ces formations ne convenaient à aucun, et ils se décidèrent de faire ensemble un groupe plus rock et plus proche de leurs attentes. C’est ainsi qu’ils rencontrèrent Bill lors du casting de bassiste fin 2014, le courant passant tout de suite avec le bassiste expérimenté.

Vous êtes quatre, est-ce que certains membres du groupe jouent dans plusieurs formations ?

Arnaud et Marc jouent exclusivement avec Undervoid alors qu’Alex et Bills participent chacun à plusieurs formations simultanément.

Vous écoutez quoi en ce moment ?

En ce moment, Arnaud écoute de l’électro, du reggae, du jazz et bien sûr du rock et notamment Clutch, groupe de stoner rock qui « envoie du super son » dixit A. et Daran, rock français. Undervoid propose régulièrement des playlist par thème sur leur chaîne Youtube (ici).

Pour Marc, vous trouverez sur sa playlist actuelle du Noir Désir et New Crown, l’album sorti en 2014 des Australiens Wolf Mother (heavy metal / Psyché) qu’il recommande particulièrement.

A quel âge avez vous commencé à jouer et sur quel instrument ?

Arnaud a commencé à jouer sur une guitare folk à 20 ans, celle de son voisin. Ensuite il s’est dégoté une classique dans une brocante. Aujourd’hui il joue sur une Fender Telecaster thinline dont l’acquisition fût quelque peu chanceuse durant l’année de ses 25 ans. Il commença à écrire et composer, puis forma quelques groupes, notamment le groupe pop avec Alex.

Marc joue depuis 6 ans, au départ avec une  électrique Harley Benton, aujourd’hui avec une Gibson Les Paul mais ses premiers cours remontent à ses 9 ans sur une classique 3/4.

Quel est le dernier concert auquel vous avez assisté et qui vous a le plus marqué ?

C’est Paul Kalkbrenner et son gros électro parfaitement réparti dans l’espace des grandes scènes qui a marqué Arnaud récemment. Mais aussi le collectif Fauve et leur son bien rock qui met le feu en live. On pourrait ajouter Détroit et Amon Tobin mais ça fait beaucoup de concerts par rapport à la question.

Pour Marc, la question ne se pose même pas: Robert Plant au festival des Eurockéennes en 2014 qui joua en grande majorité du Led Zeppelin avec son groupe The Sensational Space Shifters, mais pas que. Du « bon son » comme dirait le fan de Led Zeppelin.

Comment se passe l’écriture et la composition au sein du groupe ?

La composition a commencé au bout de trois mois après le début de formation, 6-7 titres composés rapidement malgré un ralentissement récemment suite au bras plâtré de Marc. Pas de leader, pas de véto chez les pirates d’Undervoid. Chacun a son mot à dire, de la musique qui part d’un partage d’idées jusqu’au texte, écrit en gros par Arnaud puis modifié adapté par tous. Les textes sont importants pour le groupe, que ce soit en Anglais ou en Français, l’engagement social est présent.

Quels sont vos projets à court et moyen terme ?

Le groupe continue les concerts qui après seulement 5 dates ont déjà conquis un certain nombre de fidèles. Grâce au festival Phals’Art et leur rock débridé, Undervoid a gagné un enregistrement en studio, un EP se profile à l’horizon. Le site internet est en cours et quelques titres sont disponibles sur Soundcloud ici.

Deux vidéos de leur second concert au studio Kawati ici et une vidéo de Come in black ci-dessous issue de leur concert de la fête de la musique qui a attiré du monde dans la rue. Aucune déception, le set s’est déroulé parfaitement et en surprise, un membre de The Doctors British Pub Rock s’est invité et à joué avec le groupe sur la Fender d’Arnaud. Du partage dans le groupe avec bassiste et guitariste qui affichent une belle complicité, mais aussi avec le public présent au plus près jusqu’à presque toucher les musiciens. I don’t wanna play, premier titre du set et L’Irlandaise toujours punchy, entraînantes et définitivement rock.

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The Hook: live in the cave

Vendredi dernier, j’ai pu assister de nouveau à un concert des Hook, groupe de rock 70′ récemment découvert en première partie des Blues Pills (articles ici et ici). Cette fois-ci, c’est dans le cadre intimiste du Mudd Club à Strasbourg, dans une cave en pierre au sous-sol du bar, que les cinq mulhousiens ont fait vibrer nos oreilles. De nouveau une démonstration de talent et de plaisir à travers les 7 titres de l’EP récemment pressé sur 33 tours à l’occasion de la disquaire day (article ici).

Le chanteur, Tombstone Joe, aux airs Morrisoniens, convainc tout le monde avec une voix grave et éraillée et sa maîtrise de l’harmonica. Les deux guitaristes retranchés dans l’ombre ne se font pas prier pour jouer et se faire entendre sur les riffs parfois blues parfois plus rockabilly des titres. La fougue dégagée par le groupe est palpable et le plaisir dans cette ambiance détendue et rock est plus qu’appréciable. L’humour est de mise, entre le bassiste jouant du air bass après avoir lâché son instrument au sol et Etienne Meyer, batteur, clamant un « les solos de batterie c’est nul ! » pour écourter sa présentation et laisser place aux guitaristes. Les maracas volent plusieurs fois, allant jusque sous la batterie, le pied du micro est destroy et les oreilles chauffent, pas de modération.

Malgré une pénombre avec un éclairage non modulable et un son un peu saturé parfois sur l’enregistrement, voici deux extraits du concert (choisir la HD dans les paramètres vidéo).

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